La redécouverte du Graal

12 août 2014

Enfin ! le fameux Graal est identifié. Selon la légende, dans ce vase, utilisé par le Christ lors de son dernier repas, Joseph d’Arimathie recueillit le sang salvateur. On l’oublia, puis le Roi Arthur rêva d’en embellir sa table ; mais ni les chevaliers partis en quête, ni même Jung, ne mirent la main sur cette précieuse coupe, représentant la plénitude toujours recherchée par l’humanité. Or ce vase, si mystérieusement caché (il est si près, dit-on, qu’on ne le voit pas), est réapparu. Pas dans les collines de Montségur, pas dans les bruyères de Brocéliande, ni même dans les envolées de Wagner, références surannées aujourd’hui. Chaque époque situant le Graal où elle peut, il trône maintenant dans les musées d’Art très contemporain. Car notre Joseph d’Arimathie, notre moderne Perceval, notre Galaad à nous, s’appelle Marcel.

  Marcel Duchamp bien entendu.

      Le Graal, le notre, se situe très exactement à l’intersection de l’Urinoir, de la Roue de bicyclette et du Porte-bouteilles, canonisés « oeuvres d’art » par l’enchantement du verbe duchampien. Notre Graal c’est le READY-MADE….
Lire la suite dans la revue « La Nef »  N°203, avril 2009, p.40 et 41. se reporter à  :  www.lanef.net