La saga du vide à Beaubourg

12 août 2014

« Avec le vide, les pleins pouvoirs »                                                                                 

Andersen en a rêvé, l’Art contemporain l’a fait : le centre Pompidou s’expose tout nu. Plusieurs expositions pointaient déjà l’exténuation de l‘AC  : « Après tout » au musée de Tours, « N’importe quoi » à Lyon… Le phénomène est entériné par de brillantes acquisitions comme celle du Frac de Lorraine : « Rien du tout » de Stano Filko, des feuilles A4 absolument blanches, datées de 1967, payées par le contribuable plusieurs milliers d’euros. S’y ajoute l’éloge du White Cube, une publication d’ O Doherty, ce module d’exposition étant démultiplié par la Force de l’Art 2009, au Grand Palais, avec une « géologie blanche » violemment éclairée où « les œuvres flottent, comme la vue et les visiteurs ». La célébration d’une certaine vacuité est  une vague de fond dont Beaubourg marque la crête avec « Vides, une rétrospective », où neuf salles ont été entièrement vidées : cimaises vierges pour éclairage basique, murs blancs, tout doit concourir au silence. Est-ce vraiment pour arriver à rien que six commissaires d’exposition auraient unis leurs efforts ?

La suite de cet article, dans le N°9 de la revue écritique cliquez pour lire en intégralité.