Avant les vacances, quelques brèves (et une annonce)
Il sera question des « Mirages de l’Art contemporain » dans l’émission d’Emmanuel Lechypre sur BFM TV (et radio) à l’occasion d’un débat de 10 minutes entre ses deux « critiques ». Première diffusion, mercredi 27 à 14h, deuxième vendredi 29 à 21h, suivies de 3 autres diffusions dans le week-end.
Le bouquet de tulipes de Jeff Koons toujours SDF à Paris. La Villette semblait convenir : un site « populaire et festif » comme le veut le ministère de la Culture, et aucun monument historique alentour pour être importuné par ces fleurs entêtantes. Patatras, voilà que l’architecte concepteur du site, Bernard Tschumi, regimbe et le fait savoir de…New-York : « La Villette a été conçue comme un tout (…). Le site a un équilibre de pleins et de vides. On ne peut pas le préempter comme cela, d’autant que le règlement interdit qu’on y présente des installations de plus de 6 m de haut ». Argument valable aussi pour un site ancien : les architectes ont toujours conçu des vides (niches aveugles, cours pavées, espace vert compensant la minéralité de l’architecture etc ) qui donnent du rythme et une respiration. Or notre époque « m’as tu vu » a tôt fait de les remplir, dénaturant ces lieux qu’elle considère « vacants ».
Le poste de directeur de la fondation Maeght à St Paul de Vence est également vacant. En 2011, Yoyo Maeght avait démissionné du conseil d’administration refusant que la Fondation de son grand-père devienne « un décor à l’industrie du luxe ». De fait, le 28 mai dernier, la Fondation a congédié le public pour que s’y tienne un défilé Louis Vuitton. Or de 2011 à 2017, c’est Olivier Kaeppelin, homme de l’Etat culturel ( délégué aux arts plastiques, directeur du projet Palais de Tokyo etc) qui présidait aux destinées de cette fondation privée (!). Cette intrication public/ privé ne semble donc pas avoir été heureuse… A quelques encablures de là, la Fondation Carmignac vient d’ouvrir ses portes sur l’île de Porquerolles, elle est dirigée par le fils du fondateur : les visiteurs sont priés de se déchausser. Le sol serait gorgé d’énergie… une manière de suggérer la sacralité de l’Art contemporain ?
Bonnes vacances !
Christine Sourgins