Fin d’année, fin de partie ?

19 décembre 2017

2017 se termine étrangement. Thierry Ehrmann nous avait promis un Blast dynamitant le marché de l’art…à partir des artistes cotant en dessous de 5000 dollars. On attend toujours : la bombe Artprice est-elle un pétard mouillé ou à retardement ? Sur le site de Médiapart, François Straussenberg analyse ce qu’il qualifie d’ « avant dernière sornette de Thierry Ehrmann » (pour plus d’infos, cliquez)

Il n’empêche qu’un vrai Blast a probablement commencé le 14 décembre : les USA viennent de renoncer à la neutralité du net. En clair, les opérateurs ne seront plus obligés de traiter tous les sites avec équité, quels que soient leurs contenus. A terme, si l’Europe  venait à s’y rallier, (Orange le réclame déjà), c’est d’abord un net à deux vitesses, entre ceux qui pourront payer cher un service normal et les autres qui auront des connections ralenties. C’est surtout la fin de la liberté du net, puisque les opérateurs sélectionneront qui favoriser qui pénaliser. Donc en 2018 nous profiterons, peut-être, des derniers Grains de sel… avant censure technique.

Pendant ces vacances d’hiver, vous pouvez lire « Requins, caniches et autres mystificateurs », le livre de Jean-Gabriel Fredet, paru chez Albin-Michel. Ce journaliste économique de Challenges connait bien le milieu de l’Art financier et vous entraîne dans une journée de Gagosian et le monde fous des « specullectors ». Il donne maints petits détails saisis sur le vif qui corroborent analyses et décryptages que nous sommes plusieurs à avoir engagés depuis 2005. Ou bien, sorti chez « L’Editeur », le roman du peintre Pierre Lamalattie, un des rares critiques  qui  puisse parler peinture dans un hebdomadaire non spécialisé (Causeur) : «L’art des interstices »  entraine le héros et sa fille dans de vraies visites d’atelier où il observe toute une flore artistique qui grandit, telles les plantes de sous-bois, à l’ombre de l’AC, ce que les grands médias se gardent bien de mettre en lumière . Ou encore « Vénus », les carnets d’atelier de Marie Sallantin, auteur de « Les années noires de la peinture » et de   » L’art en questions, trente réponses »  sur la crise de l’art en France : elle  narre ici  sa propre quête créatrice dans la solitude de l’atelier (aux éditions Monts déserts).

Rendez-vous en 2018 qui commencera par une très bonne nouvelle concernant mon livre « Les mirages de l’Art contemporain »… D’ici là Bonnes Fêtes !

Christine Sourgins